<< Jean-Marc Louis intervient à la demande de l’Association
française pour les enfants précoces (Afep) et aux côtés d’une psychologue,
d’une sophrologue ainsi que d’une psychomotricienne. Inspecteur honoraire de
l’Éducation nationale, l’expert aux multiples casquettes s’affiche clairement
contre la marginalisation de ces enfants dit précoces. Mise sur une approche
humaniste, sur l’écoute et l’ouverture.
Comment définir un enfant intellectuellement précoce ?
Jean-Marc Louis : « Ce n’est certainement pas une pathologie
mais un type de personnalité. Il s’agit d’un enfant qui a une intelligence
particulière. Son fonctionnement particulier a des conséquences. Ça se marque par une hypersensibilité, des
angoisses. Le terme précocité a aussi un sens médical, ces enfants ont, en
effet, une organisation neuronale particulière. »
Rien à voir, donc, avec un surdoué ?
J.-M. L. : « Actuellement, on est en plein bazar avec les
mots. Chez un enfant dit surdoué ou à haut potentiel, il y a une problématique
d’intelligence. Chez l’enfant précoce, ça relève d’un problème d’organisation
de la personnalité. Son intelligence est inhibée par divers facteurs, ce qui le
distingue du premier de la classe. »